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Auteur/autrice : Sandra Chategner Dupré

Définir les rôles de chacun dans l’équipe ou l’entreprise

Article publié dans le cahier pratique de la revue du Conseil supérieur du notariat « NVP notaires vie professionnelle », septembre-Octobre 2025. Avec le concours de la direction Management du CSN.

Rôles et territoires doivent être définis au service de la performance et de la motivation. Dans le quotidien de certaines équipes, des contours peuvent être flous dans les responsabilités, les limites d’action, ou même la légitimité de certaines initiatives. Une politique claire est nécessaire afin de favoriser la responsabilité et une bonne coopération.

Qu’est-ce qu’un rôle ? 

  • C’est ce qui sort de la fiche métier stricte, de l’expertise. Un collaborateur peut jouer un rôle clé dans l’accueil client ou la remontée d’alertes terrain par exemple. 
  • Un même rôle (le suivi qualité ou le service client) peut concerner plusieurs métiers ou fonctions de l’entreprise- de l’équipe et plusieurs personnes.
  • Certains rôles, transverses ou non attribués (Avez-vous un directeur marketing ?), existent sans être incarnés – et c’est là que les frictions apparaissent. 

Le rôle peut être créé, clarifié et distribué aux associés ou confiés en délégation à vos collaborateurs. Si vous êtes un expert indépendant, cartographier vos rôles en solo permet de vous organiser, d’anticiper les besoins d’externalisation, voire de recrutement.

Cartographier les rôles

  • Vérifiez d’abord les fiches de postes.
  • Inspirez-vous des fonctions “C-levels” (CEO, CFO, CMO…) pour structurer la répartition des rôles, entre associés ou dans votre emploi du temps si solo, en particulier sur les volets stratégie, finance, marketing, RH ou relation client. Certains rôles peuvent être tenus à plusieurs associés, à condition de définir clairement les missions de chacun.  Pour simplifier à petite échelle : Répartissez les rôles par grands pôles : technique, production, relation client, RH, direction.
  • Posez la question : “Quels rôles pensez-vous tenir dans l’ombre ?” Cela permet de révéler des contributions invisibles.
  • Clarifier un rôle, c’est définir responsabilités, marges de manœuvre, interactions clés, comportements attendus et indicateurs de réussite.

Les rôles au centre de la table

  • Prenez 30 minutes avec vos associés ou seul(e), notez les rôles qui existent, ceux que vous tenez… et ceux qui sont vacants.
  • En solo, attribuez à chaque rôle un volume horaire, un rythme. Intégrez-les à votre agenda et vos objectifs annuels.
  • Si vous êtes à partir de 2 associés : observez d’abord les motivations et testez des rôlestournants ou partagés. 
  • Partagez avec vos collaborateurs, identifiez les envies et les talents et déléguez (toujours sur une période définie)

Certains rôles gagnent à être tournants : animation de réunion, bien-être au travail, communication interne… Cela valorise les talents et répartit la charge mentale. 

Qui fait quoi ? Et pourquoi ? Quand tout le monde sait répondre, vous gagnez en sérénité.

Savoir déléguer avec autonomie et responsabilisation

Article rédigé en mars 2025 et publié dans le cahier pratique de la revue du Conseil supérieur du notariat « NVP notaires vie professionnelle », juillet / août 2025 . Avec le concours de la direction Management du CSN.

Si la délégation managériale est courante dans de nombreux secteurs et inscrite dans les fiches de poste, elle peut sembler moins évidente pour certains managers-experts, en profession libérale ou TPE. Pourtant, vous souhaitez déléguer tout en vous assurant d’un travail efficace, de qualité et rigoureux.

Une pratique agile aux bénéfices multiples

La délégation est un levier de performance et un aboutissement : elle illustre un haut niveau de confiance, de lâcher prise et de compétences, tant pour le manager que pour l’équipe. C’est un marqueur du leadership. 

La délégation permet au professionnel de gagner du temps et de mieux gérer les pics d’activité, les absences et la complexité des dossiers. Elle est aussi un outil de motivation qui renforce la confiance et donne de la variété dans le travail. Elle permet d’identifier les talents et de valider la montée en compétences. 

Croyances VS réalités

La mettre en place nécessite de lâcher certaines croyances bien ancrées :

  • « Déléguer prend plus de temps qu’exécuter soi-même. Elle est une surcharge de travail en soi. »
  • « Seule ma méthode garantit la qualité. Ce sera plus long et moins bien fait »
  • « Les tâches à déléguer sont sans intérêt. C’est donc se débarrasser auprès des collaborateurs. »

Et accepter qu’en réalité : 

  • Il s’agit d’optimiser son temps, gagner à terme en efficacité et de sécuriser l’activité. Déléguer est un investissement rentable. 
  • L’essentiel est que chacun utilise au mieux ses compétences et chaque collaborateur peut apporter sa propre valeur ajoutée.
  • Nous sommes tous différents et ce qui paraît rébarbatif pour l’un peut être motivant pour un autre.

Les Écueils et les bonnes pratiques de la délégation

Les deux grands écueils de la délégation sont :

  • L’absence d’échéance. Elle peut démotiver en laissant penser que l’acceptation du rôle est pour toujours ou encore que la « délégation » soit affectée à untel, sans possibilité pour le collaborateur de récupérer cette tâche ultérieurement. C’est pourquoi les délégations doivent régulièrement revenir « au centre de la table », tout comme les rôles tournants entre associés. 
  • L’absence de cadre en général et d’indicateurs en particulier 

La mise en place en pratique :

  • Identifier toutes les tâches qui seraient à déléguer : vous n’y avez aucun intérêt ou valeur ajoutée, celles des pics d’activités, la préparation des dossiers, la gestion administrative ou certaines étapes de la production, la vie de l’entreprise et de l’équipe.
  • Identifier les personnes compétentes et idéalement aussi, celles qui pourraient être motivées
  • Donner un cadre à la délégation : Une échéance précise, des indicateurs de réussite, des moyens alloués et des points de suivi.

En instaurant un cadre structuré, en accompagnant sans tomber dans le micro-management et en valorisant l’initiative, chaque notaire peut faire de la délégation un puissant levier de performance et d’engagement.

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Établir un cadre commun


Article rédigé en Janvier 2025 et publié dans le cahier pratique de la revue du Conseil supérieur du notariat « NVP notaires vie professionnelle », mai / juin 2025 . Avec le concours de la direction Management du CSN.

Créer des règles en équipe est favorable à la qualité de vie, à la relation et à la productivité. C’est un acte qui agit sur la formalisation de votre management, sur la motivation de l’équipe et la diminution des conflits potentiels. Il est aussi un outil d’intégration et de culture d’entreprise. Vous pouvez l’élaborer à différents niveaux si besoin : celui de l’équipe de collaborateurs et celui des associés.

Le cadre commun porte d’abord sur la relation

La première question concerne l’ambiance que les personnes souhaitent créer dans l’équipe, ainsi que les valeurs et comportements à favoriser :

  • Quelle atmosphère de travail souhaitons-nous créer ensemble ? 
  • Que fait-on lorsque c’est difficile pour l’un d’entre nous ou entre plusieurs personnes ?
  • Qu’attendons-nous de tous les équipiers ? des associés ?
  • A quelles valeurs donnons-nous de la visibilité ?
  • Comment souhaitons-nous nous comporter en réunion ?

Ainsi l’équipe fait émerger des repères pour se réguler et gérer rapidement les désaccords.

Le cadre commun permet aussi de clarifier les rôles et les responsabilités de chacun. Au-delà des fiches de poste, le cadre peut également inclure les rôles délégués ou tournants afin de traiter les sujets transverses (gestion des fournitures, animation de réunion, organisation d’événements…)

Le cadre commun porte sur les rituels d’équipe et les procédures

Il permet d’identifier des règles et créer un accord sur différents sujets : 

  • Les types, le rythme et la durée des réunions d’équipe
  • La fixation des règles de pose des congés
  • La charte du télétravail
  • L’organisation des temps forts de convivialité
  • L’organisation des entretiens annuels
  • Les outils communs : de communication, de classement et d’archivage et leurs usages
  • Les processus écrits 
  • Le livret d’accueil et d’intégration 

Les nouveaux arrivants doivent être intégrés rapidement grâce à des outils comme le livret d’accueil et des temps d’échange dédiés pour comprendre le cadre commun, le challenger et se sentir partie prenante.

La capacité à mobiliser l’intelligence collective

L’objectif n’est pas de débattre, mais d’écouter, de noter les critères, besoins et indicateurs de chacun, en les additionnant sans filtrer. L’établissement d’un cadre commun qu’il porte sur la relation ou les processus nécessite de se mobiliser tous ensemble. La réunion d’équipe doit être structurée de manière à permettre l’expression de tous. Le cadre commun doit être issu de techniques participatives et ainsi remporter l’adhésion de l’équipe : world café, post-its pour recueillir les idées des collaborateurs…

Ce cadre doit régulièrement être examiné et travaillé collectivement à nouveau de façon à s’adapter aux cycles de vie de l’équipe : à chaque évolution majeure, un départ, une arrivée ou un changement d’organisation, il est essentiel de réévaluer le cadre afin qu’il reste pertinent et motivant pour tous.

Gérer les situations de tensions dans l’équipe

Article rédigé en décembre 2024 et publié dans le cahier pratique de la revue du Conseil supérieur du notariat « NVP notaires vie professionnelle », mars / avril 2025 . Avec le concours de la direction Management du CSN.

La relation est au cœur du bon fonctionnement de votre équipe, qu’il s’agisse des liens entre associés, entre dirigeant et collaborateurs, ou encore entre collaborateurs eux-mêmes. Les tensions, bien qu’elles ne soient pas toujours des conflits ouverts, peuvent perturber l’équilibre collectif.  Si vous ne pouvez pas totalement les éviter, certaines actions permettent de mieux les gérer voire même de les anticiper.

Identifier les sources de tension

Les tensions au sein d’une équipe peuvent avoir des origines variées :

  • Des différences de comportements : elles peuvent concerner le rythme de travail (rapide/lent), le style (action/réflexion) ou encore l’orientation (centrée sur les résultats ou sur les relations).
  • Des divergences de motivations, de valeurs ou de visions concernant le métier ou l’entreprise.
  • Des rôles mal définis ou conflictuels, parfois hérités de situations antérieures.
  • Un sentiment d’appartenance insuffisant ou, au contraire, la formation de clans.
  • Un ressentiment lié à une promotion ou à des évolutions perçues comme injustes.
  • Un manque de communication collective ou d’écoute au quotidien.

Repérer les signaux de tension

Pour intervenir efficacement, il est essentiel de surveiller certains indicateurs révélateurs de tensions :

  • Une baisse des résultats ou une augmentation des erreurs.
  • Un retrait ou un isolement progressif d’un collaborateur ou d’un associé
  • Une diminution de la participation en réunion ou dans les projets collectifs.
  • Une communication devenue plus agressive ou passive-agressive.
  • Observer ces changements permet de détecter les tensions avant qu’elles ne dégénèrent en conflits.

Agir avec discernement

Dès que vous identifiez plusieurs signaux préoccupants, il est temps d’intervenir. Un entretien individuel peut permettre d’ouvrir le dialogue : « Que se passe-t-il ? » ou encore « Comment ressens-tu la situation ? ». L’écoute active est une clé majeure. Une fois le constat posé, proposez des solutions concrètes :

  • Clarifier collectivement les objectifs, les attentes ou les responsabilités.
  • Rappeler les règles et le cadre commun, pour rétablir un fonctionnement harmonieux.
  • Organiser des réunions participatives ou des ateliers pour résoudre les incompréhensions.

Recourir à une médiation, qu’elle soit menée par vous ou par un tiers neutre, selon la complexité du différend.

Prévenir les tensions en amont

Pour éviter l’escalade des tensions, il est essentiel de mettre en place des pratiques préventives :

  • Mieux connaître vos équipes grâce à des entretiens individuels, des activités « brise-glace » ou des outils comme les inventaires de personnalité. Cela permet de mieux comprendre les comportements et les motivations de chacun.
  • Établir des processus clairs et partagés, pour une communication fluide et régulière.
  • Fixer des règles de vie, une alliance de partenariat, afin d’aligner les attentes relationnelles.

Gérer les tensions dans l’équipe, c’est avant tout une affaire d’écoute et d’anticipation. En cultivant un climat de confiance et de dialogue, vous posez les bases d’une dynamique collective sereine et durable pour votre équipe.

 

Animer ses réunions autrement

Article publié dans le cahier pratique de la revue du Conseil supérieur du notariat « NVP notaires vie professionnelle », janvier / février 2024 . Avec le concours de la direction Management du CSN.

Pour pouvoir animer ses réunions autrement, ne faut-il pas commencer par en animer tout court ? Pas forcément ! Pour beaucoup de dirigeants, c’est la perspective et l’envie de faire autrement qui les engagent à réunir l’équipe d’associés, de collaborateurs ou encore toute l’entreprise. Car se réunir autrement, c’est veiller à la qualité de la relation à travers le processus et c’est affirmer sa culture d’entreprise.

En finir avec les écueils de la réunion

Votre premier moyen d’éviter un échec de la réunion, c’est souvent, nous l’avons dit, de ne pas en faire ! Le risque est alors la perte d’informations, de formation, de motivation, de réflexion et de créativité. Lancez-vous ! Même en équipe de deux ! Une réunion qui réussit c’est une attention portée au temps, au rythme, aux sujets, à l’ambiance, à la participation et aux résultats obtenus. C’est l’ensemble de ces points qu’il faut préparer en amont.

Le moyen le plus aisé, c’est la régularité qui permet de sanctuariser la réunion, et aussi sa préparation, en les inscrivant dans votre agenda. Selon la taille de l’équipe et vos objectifs, décidez d’une réunion d’équipe hebdomadaire, bimensuelle ou mensuelle. Son intensité doit être fixée : la réunion peut durer de 45 minutes à 2 heures. Vous pouvez terminer quelques minutes avant, jamais après. Privilégiez la qualité et le rythme sur la durée.

C’est à quel sujet ?

  • Préparez les sujets collectivement et impliquez votre équipe : un document collaboratif peut être renseigné par tous en permanence à cet effet. C’est aussi un excellent moyen de recueillir les besoins de vos collaborateurs.
  • Évaluez vos propres sujets qui sont souvent dits « descendants » : informations à transmettre sur l’étude, ses résultats, l’équipe, le métier, la législation. Vous pouvez y consacrer 30% de la réunion. Réalisez une liste, priorisez-la et attribuez un volume horaire souhaitable par sujet.

Trouver le bon process d’animation pour que la réunion soit productive et agréable pour tous

  • Interrogez l’équipe sur ses vœux et ses idées pour vivre des réunions stimulantes
  • Coconstruisez des règles relationnelles : la brièveté, la participation, l’écoute par exemple.
  • Choisissez une forme en lien avec l’objectif et le sujet : s’agit-il d’établir un diagnostic ? de trouver des idées nouvelles ? De faciliter un changement ? De prendre une décision ? Il existe de très nombreuses propositions d’animations : Bocal à poissons, Bateau agile, chapeaux de Bono, papiers tournants, le diagnostic SWOT. Vous pouvez simplement poser les atouts et les contraintes d’un sujet, les questions en suspens sur un tableau et c’est déjà une forme !
  • Décidez du process de distribution de la parole : Des post – it avec lesquels chacun écrit, pose et explique ? un tour de table avec un temps limité par personne ? L’utilisation d’un « bâton de parole » ?
  • Donnez des rôles : animateur, rapporteur, garant des règles par exemple
  • Utilisez un « brise-glace » au début de vos réunions. Il permet à tout le monde de s’inclure, de créer du lien et de la cohésion dans l’équipe.
  • Gardez toujours un temps à la fin pour noter le plan d’action et les prochaines étapes.

Se réunir autrement c’est se réunir assez souvent en testant des formes et en traitant des sujets variés et motivants. C’est associer au maximum ses collaborateurs, les inviter à expérimenter, à se former en continu et à rester ouvert aux idées nouvelles.

Gérer les résistances au changement

Article publié dans le cahier pratique de la revue du Conseil supérieur du notariat « NVP notaires vie professionnelle », novembre-décembre 2023. Avec le concours de la direction Management du CSN.

Le changement qu’il soit subi ou choisi ouvre des possibilités nouvelles et crée de bonnes surprises. Mais il peut aussi être source de stress, d’anxiété et de démotivation. Changement de process, de bureau, de logiciel, de responsable, de parties prenantes, aménagement de la fiche de poste, nouveaux éléments à facturer, … autant d’occasions de ressentir, entendre et voir une résistance dans votre entreprise ou votre équipe.

Bien préparer le changement

Si vous avez de la visibilité sur le changement en amont, il est important de bien l’expliquer et de donner à vos collaborateurs la possibilité d’y adhérer en s’impliquant. C’est l’occasion de créer une réunion collaborative dans laquelle ensemble vous pouvez :

  • Établir un diagnostic : ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas.
  • Faire émerger des solutions nouvelles, leurs perspectives, en positif et en négatif.
  • Proposer du soutien si besoin (tutorat, formation)
  • Organiser un suivi 

Expliquez le changement factuellement, clairement et précisément. Soyez transparent sur les difficultés et les risques, laissez s’exprimer les personnes. Plus vous donnez de l’écoute à leurs inquiétudes, moins les résistances se feront jour.

Les écueils à éviter

  • Être soi-même négatif par rapport au changement
  • Imposer le changement sans préparation
  • Éviter le dialogue
  • Nier le ressenti du collaborateur ou de l’équipe ou porter un jugement.
  • Le « y a qu’à, faut qu’on »

Bien connaître ses collaborateurs

Pour gérer au mieux les résistances de votre collaborateur, il est utile de le connaître en amont car le changement peut impacter son rapport au travail, son agilité relationnelle et sa motivation. Cette connaissance peut porter sur :

  • Ses valeurs
  • Son rythme préférentiel
  • Ses habitudes
  • Ses compétences préférées et ce qu’il aime particulièrement dans son travail
  • Ses motivations professionnelles

Pour ce faire, vous disposez de plusieurs moyens :

  • Écouter et observer
  • Réaliser des inventaires de personnalités
  • Se réunir régulièrement

Interroger les résistances en entretien

Vous constatez que votre collaborateur résiste au changement. Cela peut prendre différentes formes, celle de modification de son attitude quelle qu’elle soit, du désaccord systématique, du conflit, du « oui-oui » pour lequel rien ne se fait ensuite, du retrait, de la démotivation. Il est sage dans ce cas d’organiser un entretien pour mieux comprendre et préparer des solutions.

  • Commencez par partager votre constat factuellement
  • Interrogez votre collaborateur sur ce qu’il craint, ce qu’il redoute ou sur ce qui le gêne, le dérange
  • Questionnez-le sur ce qui pourrait rendre ce changement plus acceptable et vivable. Sur ses besoins et sur comment vous pourriez l’aider à ce sujet.

La résistance peut être l’occasion d’un échange constructif et satisfaisant pour tous. Et l’anticipation des résistances peut être le début de nouvelles habitudes managériales pour votre vous.

Développer son intelligence émotionnelle

Article publié dans le cahier pratique de la revue du Conseil supérieur du notariat « NVP notaires vie professionnelle », septembre-Octobre 2023. Avec le concours de la direction Management du CSN.

Les émotions dans la vie professionnelle

Lorsque le sujet des émotions est abordé au travail, c’est souvent négatif : « débordement émotionnel », « il communique avec trop d’émotions », « Je gère trop à l’émotionnel mes collaborateurs ».  En management, en relation client et en communication en général, les émotions sont centrales et jugées « trop » voire « de trop ». Ça, c’était avant, quand les formes du travail privilégiaient la qualité des opérations et des compétences. Dans une époque où les nouvelles formes d’organisation du travail priorisent la communication et les interactions, l’intelligence émotionnelle devient une compétence à développer. Les situations, les gestes et les paroles que l’on regrette peuvent faire place à une communication juste qui utilise les émotions pour développer une relation de qualité et une compréhension augmentée de chacun et de sa motivation.

L’intelligence émotionnelle, mais de quoi parle-t’on ?

En plus de nous faire « déborder », les émotions ont longtemps formé un mystère. Elles restent aujourd’hui « en chantier » sur le plan scientifique, même si les imageries numériques ont permis de mieux comprendre leur fonctionnement. L’intelligence émotionnelle, selon la définition de Daniel Goleman (1996), c’est la capacité à identifier, comprendre et gérer les émotions, chez soi comme chez les autres.
 Elle sert une communication plus juste et plus efficace dans la plupart des situations professionnelles. 
Développer son intelligence émotionnelle consiste à porter son attention sur l’émotion, la vôtre et celle de votre interlocuteur. Au-delà de ce que vous pensez, de ce que vous dites, de ce que l’autre vous raconte, il s’agit de se concentrer les ressentis.

Comment la développer pour mieux collaborer

 Normalisez le « fait émotionnel » dans votre office

  • Entraînez- vous à reconnaître les émotions. Agréables ou désagréable, elles sont comme des « nuages qui passent dans le ciel », durent environ 90 secondes et peuvent s’enchaîner. Une erreur d’agenda en signature ? ou un retard de collaborateur ? Vous pourriez être tour à tour ou au choix, en colère, agacé, inquiet, déçu.  
  • Entraînez – vous à reconnaître les émotions des autres en les écoutant activement.
  • Identifiez les émotions qui sont les plus difficiles pour vous. 
  • Interagissez avec vos émotions et celles des autres en les nommant « j’entends/je vois/ il me semble que vous êtes en colère/agacé/enthousiaste/heureux ». « Je suis/me sens ennuyé/inquiet/motivé/rassuré ». Ce partage a beaucoup d’impact. Vous maîtrisez vos émotions de façon consciente et voulue. 
  • Enfin, vous pouvez utiliser en équipe un diagnostic émotionnel sur un sujet donné comme « le fonctionnement de notre étude » par exemple et savoir à ce propos ce qui irrite ou stresse chacun, lui convient, le stimule et le met en joie.

L’intelligence émotionnelle vous permet de développer votre connaissance de vous-même et des situations et de comprendre ce qui se joue pour vous ou pour les autres d’identifier les motivations.